Deux ans après un « Eat’Em And Smile » encensé par le public et les médias, le fantasque frontman David Lee Roth revient avec son line-up de rêve pour enfoncer le clou de sa popularité !
Et c’est à croire que tout ce que touche ce combo se transforme en platine, quand on entend le résultat de ce « Skyscraper » qui débute par le sur-vitaminé « Knucklebones » dans lequel le couple Diamond Dave/Steve Vai reprend les recettes du succès du précédent opus mais poussées au paroxysme des capacités de chacune des deux stars.
A cet égard, « Skyscraper » est un peu plus marqué du sceau du guitar hero qui, en plus de se charger de la partie musicale des compos, et à créditer d’une partie de la production de l’album, laissant ainsi augurer ce que sera son futur témoignage solo, « Passion & Warfare », l’ultime album de guitare instrumental.
Comme ce dernier album et comme la pochette le suggère, la musique de « Skyscraper » est aérienne voire spatiale, à en donner le tournis. Chaque titre est le prétexte pour placer des plans ébouriffants emplis de technicité auxquels ses camarades de jeu et notamment Billy Sheehan ne se font pas prier pour venir se mêler avec une maestria hallucinante (le solo de « Bottom Lines »). Le point culminant de cet état de fait est l’hallucinant « Hot Dog And A Shake », prétexte à un étourdissant solo de Steve Vai que rien ne semble pouvoir arrêter et dans lequel David Lee Roth n’est pas en reste avec de géniaux délires vocaux collant parfaitement à la folie musicale ambiante. C’est sûrement pour toutes ces raisons que « Skyscraper » sera considéré comme plus expérimental que son prédécesseur plus primitif, pour ceux qui en douteraient, jetez un coup d’oreille aux intro et outros spatiales respectives du titre éponyme et « Stand-Up »…
Mais pour le grand public, « Skyscraper » restera surtout, et à jamais, gravé dans les mémoires pour le méga-tube interplanétaire « Just Like Paradise » au, refrain ultra-accrocheur que tous les lecteurs qui ont traversé les années 1980 ont dû fredonner au moins une fois dans leur vie ! Pour les mêmes raisons, nous citerons le semi-acoustique « Damn Good » aux consonances country, dans lequel la choix chaude de Diamond Dave vous envoutera après nous avoir enflammé sur les titres environnants. A ce petit jeu, nous pourrions aisément citer tous les titres, soit pour leur teneur musicale techniquement ahurissante, soit pour le fabuleux show proposé par Diamond Dave.
En bref, et au regard des talents en présence, il n’est malheureusement pas étonnant que tous aient cherché à rentabiliser leur popularité naissante de leur côté, Billy Sheehan montant son propre groupe Mr Big, et Steve Vai se lançant dans l'aventure solo. Ce qui fait que ce deuxième et dernier témoignage de ce line-up de rêve est tout simplement un incontournable du hard rock . A noter que la version remasterisée de « Skyscraper » contient les tubes qui ont déclenché la carrière solo de Diamond Dave à savoir, « California Girls » des Beach Boys et « Just A Gigolo » de Louis Prima.