Voila un groupe qui, dès son premier album, annonçait la couleur avec une aisance fracassante. En ce qui me concerne, après avoir découvert RPWL par le biais du troisième album, Stock, je n'ai pu résister au plaisir de jeter une oreille sur les deux albums qui avaient précédé et je dois bien avouer que God Has Failed a largement ma préférence.
Avouons-le d'emblée, ce n'est pas l'originalité qui caractérise cet album, loin de là. C'est du Pink Floyd du début à la fin, sans s'écarter de la ligne directrice de ce groupe mythique. Même la voix ressemble à s'y méprendre à celle de David Gilmour : faites écouter certains passages de Wait Five Years à un vrai fan de Pink Floyd et je vous garantis qu'il tombera dans le panneau. Mais alors, quel est l'intérêt ?
Aucun, diront certains... d'autres diront qu'on peut apprécier la naissance d'un second Pink Floyd comme, au début des années 80, on a pu apprécier la naissance d'un second Genesis nommé Marillion.
Quoiqu'il en soit, ce qui force l'admiration, c'est le culot qu'ont eu ces musiciens en s'inspirant aussi effrontément des compositions de Gilmour, Waters, Mason et Wright. Si rien n'est nouveau, à l'évidence, la production, la sensibilité, les harmonies et le toucher de ces musiciens donnent des frissons dans le dos. God Has Failed fait assurément partie de ces albums dont on met un certain temps à se détacher.