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""Force of Gravity" est un album dont beaucoup de groupes peuvent envier la qualité et fera le bonheur de tout auditeur adepte d'un néo-progressif de qualité."
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4/5
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Après la tornade déclenchée par Posthumous Silence , à laquelle le trop rapidement sorti Presets n'aura pas fait beaucoup d'ombre, Sylvan aura mis presque trois ans pour revenir avec une nouvelle production. Je jete un petit coup d'œil sur le livret pour constater que le groupe est désormais sans label (quelle surprise !) et qu'il a également changé de guitariste, Jan Petersen venant remplacer le fidèle Kay Söhl... Un changement qui pourrait ne pas être si anodin que celà devant les influences metalliques revendiquées par le nouveau venu...
En attendant, les premières notes de l'album claquent dans les oreilles comme… Du Sylvan pur jus, sans surprise : la voix enchanteresse de Marco Glühmann, reconnaissable entre mille, vient immédiatement se poser sur des harmonies puissantes, le sens mélodique du groupe étant toujours aussi présent (Force of Gravity). La suite ? On pourrait l'assimiler à une sorte de catalogue du savoir-faire de Sylvan : des titres oppressants plein de tension qui finissent par exploser (Follow Me), des tubes en puissance à la mélodie qui s'accroche immédiatement dans la tête (From the Silence ou encore God of Rubbish), tout ceci nous faisant voyager de Encounters à X-Rayed.
Prêtant le flanc à la mode du moment, Sylvan nous assène quelques riffs de métal bien sentis qui, s'ils plombent et alourdissent à mon sens un peu trop l'ambiance, ont le bon goût de ne pas durer très longtemps (King Porn, Follow Me). Une nouveauté tout de même ? Eh bien oui, le groupe se laisse aller à quelques ballades (bien) plus calmes, avec notamment un superbe duo avec Miriam Schell, la compagne à la ville comme dans Rain for a Day de Matthias Harder, et également à la présence de cordes dans les passages les plus tranquilles de plusieurs titres (le symphonique Isle in Me par exemple). Un peu de tendresse dans ce monde de brutes… L'épic final synthétisera toutes ces ambiances, avec un solo final de guitare certes très classique, mais de toute beauté.
Alors me direz-vous, pourquoi cette note finalement assez basse pour un groupe qui a plus que fait ses preuves ? Attention, ne vous trompez pas dans votre analyse : Force of Gravity est un album dont beaucoup de groupes peuvent envier la qualité et fera le bonheur de tout auditeur adepte d'un néo-progressif de qualité, celui que l'on trouve régulièrement chez nos amis Polonais. Simplement, il y a trois ans, Sylvan a sorti un chef d'œuvre, et chaque nouvelle production sera désormais jugée à l'aune de ce Posthumous Silence. Pour éviter l'impression prégnante de déjà-entendu, le groupe a essayé d'introduire de nouveaux éléments dans son style ; pour ma part, tant les passages métalliques que les parties les plus calmes, ces dernières étant parfois un peu longuettes, ne m'ont pas pleinement convaincu du bien-fondé de la démarche. - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. Force Of Gravity - 5:14 02. Follow Me - 4:41 03. Isle In Me - 6:02 04. Embedded - 3:31 05. Turn Of The Tide - 6:54 06. From The Silence - 5:44 07. Midnight Sun - 5:12 08. King Porn - 7:33 09. Episode 609 - 6:02 10. God Of Rubbish - 4:03 11. Vapour Trail - 14:30
FORMATION:
Jan Petersen: Guitares Marco Glühmann: Chant Matthias Harder: Batterie Sebastian Harnack: Basse Volker Söhl: Claviers
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(3) AVIS DES LECTEURS
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Voici donc le nouvel opus de Sylvan. Après le somptueux Posthumous silence et le plus léger Presets, que nous réservent donc les teutons ? Force est de constater qu'on reste en pays de connaissance : déjà, le timbre de Marco Glühmann est si caractéristique qu'il en est facilement reconnaissable. Ensuite, les mélodies trouvent aisément des résonances dans nos mémoires. Le style SYLVAN est bien présent et il ne faut donc pas s'attendre à de grandes surprises. Ceci étant dit, ce disque n'en est pas moins un pur moment de bonheur. Les mélodies sont présentes, accrocheuses à souhait sans pourtant être faciles, Marco Glühmann sait jouer de son organe pour faire naître au fond de nous les émotions habituelles (tristesse et angoisse), tous les instruments trouvent leur place sans qu'aucun ne fasse de l'ombre aux autres. Force Of Gravity, Isle In Me, Turn Of The Tide, From The Silence, King Porn, Episode 609 sont autant de titres imparables, mélodieux, rythmés, sensibles. Embedded et God Of Rubbish sonnent plus comme des titres FM. Pas désagréables, mais plus anecdotiques. Enfin, trois morceaux sortent d'un lot déjà très relevé : le "classique" Vapour Trail, longue suite alternant douceur et moments plus rageurs, Follow Me, morceau nerveux dont j'adore le sentiment d'urgence que Marco Glühmann exprime dans le refrain (Follow me, follow me, follow me…, ça ne me donne pas forcément l'envie de le suivre, mais bien de le réécouter) et Midnight Sun, superbe duo tout en finesse où la voix de Miriam Schell se marie à merveille avec celle de Marco Glühmann. Si Force Of Gravity ne détrône pas un Posthumous Silence, il lui fait cependant honneur. A déguster sans modération.
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Quand j'ai découvert Sylvan, c'est le coté coloré de sa musique qui m'a conquis. Sylvan a maintenant pris un autre chemin qui explore des contrées plus sombres et je ne fais plus partie de son voyage. Ce nouvel album ne fait qu'enfoncer le clou : objectivement la musique est belle et les musiciens sont excellents, mais subjectivement rien de passe, aucune connexion entre mes tympans et mon âme. Dommage !!
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S'il est vrai que Posthumous Silence reste le chef-d'œuvre de Sylvan, ce nouvel album présente deux évolutions des plus convaincantes. L'arrivée de Jan Petersen offre au groupe un son plus agressif qui loin d'être artificiel me semble parfaitement mis au service des compositions (le court passage entre métal prog et jazz très sombre présent dans l'épique "Vapour Trail" en est une preuve éclatante ; "Follow Me" et "King Porn" - qui pourrait évoquer POS par moments - en sont d'autres). La seconde évolution est en effet une plus large prépondérance accordée aux ballades symphoniques (encore que Posthumous Silence n'était pas avare en la matière), parfaitement assumée dans "Isle in Me" avec un solo facile mais d'une beauté à couper le souffle. Il est vrai ceci dit que des morceaux comme "Embedded" et "Episode 609" (ah, cet effet de voix parfaitement écœurant sur le second couplet, qui m'évoque les pires heures de la pop FM!) surprennent et déçoivent ; mais de manière générale, ces deux évolutions principales permettent au groupe de composer un album qui, certes moins fin et sans doute moins néo-prog que son illustre aîné, reste, dans sa grande variété d'ambiances et d'émotions, une vraie réussite. 8.5
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(0) COMMENTAIRE(S)
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LECTEURS:
3.6/5 (8 avis)
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STAFF:
3.2/5 (12 avis)
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EN RELATION AVEC SYLVAN
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DERNIERE INTERVIEW
SYLVAN (1ER NOVEMBRE 2014)
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C'est sous le soleil et quelques minutes avant l'ouverture de la deuxième édition du Prog en Beauce que nous avons eu le bonheur d'interviewer Marco Glühmann et Sebastian Harnack, chanteur et bassiste de Sylvan.
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