KAIPA

(SUÈDE)

IN THE WAKE OF EVOLUTION

(2010)
LABEL:

INSIDEOUT MUSIC

GENRE:

ROCK PROGRESSIF

TAGS:
Chant éraillé, Chant féminin, Old School, Planant
""
MR.BLUE (02.02.2010)  
4/5
(4) Avis (0) commentaire(s)
Mine de rien, et après un break de presque 20 ans débuté en 1982, Kaipa nous propose ici son 10ème album studio. La formation reste la même que sur le précédent « Angling Feeling ». Hans Lundin est toujours le claviériste et maître à penser du groupe et le petit dernier Per Nilsson, semble avoir totalement trouvé sa place dans le groupe. Cette impression est toute personnelle mais je trouve que Kaipa sonne plus rock, plus direct depuis le départ de Roine Stolt. Côté production, le résultat est toujours aussi agréable et côté inspiration, le prog’ de Kaipa reste teinté d’ambiances 70’s (on pense à Yes, aux Flower Kings) tout en débordant d’éléments Folks.

Aleena Gibson s’impose encore un peu plus au chant (elle porte « In The Heart Of Own Magic Field » toute seule) et assure de mieux en mieux dans un registre rageur comme sur le superbe « In The Wake Of Evolution ». La voix de Patrik Lundström sonne toujours de façon aussi particulière mais est tellement dramatique qu’on est vite conquis. Parfois, on croirait même entendre un Mercury au loin comme sur « Electric Power Water Notes » ou « Arc Of Sound ». Ces deux titres sont d’ailleurs sans le moindre doute les meilleurs moments de l’album. Gorgé de ce feeling très positif qui illumine leur musique, le groupe y fait tomber des barrières.

Sur « Electric Power Water Notes », qui débute comme une ballade, on croise des passages soul, quelques riffs bien métal (mais sous mixés pour ne pas perdre le fil) et bien d’autres ambiances tenues de mains de maître par la rythmique tantôt jazzy, tantôt rock, de la paire magique Agren/Reingold. Ils se payent même le culot d’un passage reggae sur la fin. Sur « Arc Of Sound », Kaipa déroule des ambiances limites AOR dans une autre pièce colorée et captivante. “Smoke From A Secret Source” développe quant à lui la mélodie folk par excellence, entrecoupée de passages très soul et riches en chœurs (on pense encore à Queen). Plus direct, il maintient l’auditeur captif jusqu’au « The Seven Ocean’s Of Our Mind » final, qui débute tout en émotion pour laisser place à un formidable plaidoyer pour l’humanité sur fonds de chœurs noirs.

La marque du vrai professionnalisme dans cette histoire est cette habileté à mélanger les différents ingrédients sans jamais froisser l’auditeur. « In The Wake Of Evolution » est un véritable voyage à travers le temps et la musique qui vous laissera une foultitude d’images et d’émotions dans la tête avec une seule envie, celle de se repasser le tout encore plus fort ! Les textes, qui ne sont pas en reste, sont riches et fédérateurs sans être niais.

Si vous ne connaissez pas encore le groupe et que vous êtes un Ayeronaute qui aime la douceur ou simplement un fan de bon vieux prog’rock 70’s qui ne dirait pas non à un petit bal folk, cet album est fait pour vous. Si vous êtes fan, vous avez là un très bon cru, à gouter les yeux fermés (cela vous évitera de croiser du regard cette vilaine pochette) !
- Site officiel

LISTE DES PISTES:
01. In The Wake Of Evolution - 10.57
02. In The Heart Of Her Own Magic Field - 05:12
03. Electric Power Water Notes - 17:51
04. Folkia’s First Decision - 02:33
05. The Words Are Like Leaves - 05:36
06. Arcs Of Sound - 08:22
07. Smoke From A Secret Source - 09:24

FORMATION:
Aleena Gibson: Chant
Hans Lundin: Chant / Claviers
Jonas Reingold: Basse
Morgan Ågren: Batterie
Patrik Lundström: Chant
Per Nilsson: Guitares
   
(4) AVIS DES LECTEURS    
LONEWOLF1300
18/02/2024
340
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5/5
2ème album de ma découverte très récente de Kaipa. Je continue à trouver que ce groupe décoiffe !

Tellement riches dans leurs compositions, leurs harmonies, leurs différents styles et leurs arrangements instrumentaux qu'ils ne vous laissent aucun répit à l'écoute. Pas de pause, pas de creux, pas de moments qui molissent. Leur créativité et leur sensibilité symphonique impressionnent tant elles sont fantastiques. Cet album est majoritairement instrumental, bien que le chant apparaisse suffisamment pour faire remarquer sa grande qualité, tant la voix masculine que féminine.

Leur capacité à juxtaposer les genres sans heurts est un ravissement. Cet album fait encore la preuve de leur originalité créatrice. Le tout avec une forte propension à multiplier les morceaux de plus de 10 minutes, ce qui permet d'exploiter au mieux leurs différents talents et de laisser les thèmes musicaux les plus échevelés se développer jusqu'à leur pleine maturité. Du coup, c'est une avalanche de pépites qui se succédent sans cesser de vous surprendre.

C'est un peu comme l'auberge espagnole : on finit par y entendre tout ce qu'on porte déjà en soi comme sources d'inspiration prog-rock. C'est ainsi que je détecte Yes, un peu de Mike Oldfield, Byork, King Crimson, Queen, Genesis, certes un peu de Flower Kings mais en moins fleuri, parfois du National Health notamment pour les tronçons jazz-fusion, jusqu'à The Corrs (!) pour l'influence folk nettement présente par moments. Les claviers sonnent très "prog-rock américain" (Happy the Man, National Health, Spock's Beard), avec cette contre-voix de la main gauche en face du jeu de la main droite.

Et cette basse omniprésente ! Sonore et virile, elle ponctue, elle caresse, elle soulève, elle emmène, elle précipite, en accompagnement d'une batterie pleine de ressources. Ce duo est particulièrement remarquable dans "Arcs of Sound", un morceau péchu mais velouté, rythmé en diable et pourtant suave comme un petit rosé de Provence frais, ciselé comme un bijou et plein de paillettes sonores. Si on y ajoute le mariage très réussi des voix dans un usage assez décalé, on obtient un petit chef-d'oeuvre. Un vrai régal !

"Smoke..." est un titre où le chanteur devient carrément Freddy Mercury ! Même voix, même phrasé, même style, mêmes montées en régime. Cette voix collée sur un titre plutôt orienté "jazz-fusion-rock", ça surprend ! Ca n'empêche aucunement d'en faire un très agréable cocktail.

Un album plein de bonnes surprises, de variations de style et de rythme, de trouvailles fascinantes ("Electric Power..." est un must !), avec une patate, une énergie sans artifices qui vous colle au plafond tout au long de l'écoute.

Un groupe qui me laisse encore l'impression qu'il est un OVNI à accueillir avec le plus grand soin. Il mérite d'être porté au Pinacle aux côtés des plus grands noms.

FAB
15/04/2011
115
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4/5

Et pourquoi n'ont-ils pas fait un album de 2h avec " Electric Power Water Notes" ??
Vous me direz 17' 50, c'est déjà pas mal. Je répondrai... que ce sont des minutes qui valent de l'or (et oui.. rien que ça). C'est bourré d'inspiration, et comme si ça ne suffisait pas, c'est réalisé talentueusement. A la première écoute, je n'ai pas cessé de monter le volume,,, chez moi, ça veut dire bon signe... et quand je suis obligé de la mettre en veilleuse, c'est juste pour protéger (un peu) le matériel. Bref, c'est plutôt du solide.
Personnellement, je n'aime pas "vraiment" la voix d'Aleena Gibson. Heureusement (... mais c'est bien personnel) qu'elle est souvent "couverte".
Pour parler plus généralement de l'album, j'ai l'impression que les longues compositions sont leur point fort. Qu'ils développent, qu'ils breakent, qu'ils syncopent... et qu'ils laissent nos humeurs s'envoler au rythme de leurs inspirations, ça ne coûte plus rien de voyager...

9 Pour certains morceaux, 8 pour d'autres, 5 pour le chant d'Aleena Gibson (ben oui,,, j'avais prévenu. Ce qui donne (quand même) une moyenne de 8.

Un conseil de votre ORL... Protégez vos oreilles ^-^

NUNO777
02/02/2010
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4/5
Un peu comme Peter, j'ai attendu cet album pour vraiment connaître ce groupe, pensant à un clône de Flower Kings. J'avoue ma surprise et l'énorme plaisir pris à l'écoute de In The Wake of Evolution. J'aime particulièrement la voix de Patrik Lundström de l'excellent groupe Ritual et l'atmosphère générale du disque avec ses mélodies fines et enjouées. Mon coup de coeur de ce début d'année. 8.5/10
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