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Deuxième album pour Karmic Link, deux ans après un "No Light But Rather Darkness Visible" assez faible qui ne leur avait pas permis de se faire connaître largement. Evoluant dans un style très prisé, le métal gothique avec chant féminin, Karmic Link présentait trop de faiblesses pour espérer percer dans ce genre largement encombré. "Esoterica" a donc déjà des allures de quitte ou double pour la jeune formation qui a vu son line up évoluer. Evan Hensley remplaçant à la fois Elias Koskoris à la guitare et Alexandros Stavrakas à la basse. Quant à la chanteuse Mina G, qui évolue sur la plupart des titres, elle a quitté le groupe depuis l’enregistrement d’"Esoterica", faute à des problèmes d’emplois du temps et de distance entre la Suède et sa Grèce natale. Sachant cela, ce deuxième album peut être vu comme un "one shot", tant la voix de Mina est omniprésente. Forcément l’avenir du groupe sera très différent sans elle.
Ce nouvel opus s’éloigne des rivages de son prédécesseur. L’influence de Hensley a visiblement été assez forte, le métal gothique classique étant plus homogène et traditionnel, laissant de côté les expérimentations en tout genre. Le résultat est un peu plus efficace que pour "No Light", même si tout est encore très loin d’être parfait. Le clavier du leader, Stathis Kassios, se fait encore trop omniprésent, reléguant bien souvent les guitares en simple accompagnement. De plus le chant de Mina est encore un peu vert et passe partout. Ne trouvant que rarement sa personnalité et évoquant souvent Amy Lee (Evanescence) ou Christina Scabbia (Lacuna Coil), elle varie assez rarement le ton, provoquant pas mal de lassitude.
Mais grâce au changement partiel d’orientation musical, le tout est en général un peu plus agréable d’écoute pour peu que l’on ne se laisse pas influencer par le début du disque. En effet, l'album commence assez mal avec un "Cold" handicapé par des sons de claviers aux allures de Bontempi très désagréables à supporter, plombant le titre de manière irrémédiable. Le disque peine ensuite à démarrer, risquant de lasser l’auditeur. "Esoterica" est handicapé par des grognements masculins mal faits et hors propos alors que "Fire" et "Whispers On A Breeze" sont atrocement banals et maintes fois entendus. Ce n’est qu’à partir de "Still" que l’intérêt apparaît avec un ton acoustique et intimiste bien trouvé. Par la suite, heureusement, l’intérêt se ravive grâce en partie au talent de Hensley qui arrive à se faire une petite place, et à celui de Kassios qui maîtrise parfaitement son affaire aux claviers. Ce sont les deux instrumentaux qui sonnent la révolte et qui ressortent du lot. Finalement, au vu du départ de Mina, c’est plutôt une bonne chose pour le groupe et nos deux hommes.
Ainsi, "The Separate Reality" et "Pleasure Is Nothing Without Pain" sont deux très bons titres à la fois atmosphériques et sombres. Le premier, avec juste des voix lointaines en fond sonore, est même très attirant avec son léger ton de clavier puis son air de piano lugubre, avant qu’un bon riff de guitare métallique ne vienne remuer le tout avec efficacité. "Pleasure…" qui le suit, est plus enjoué, même si l’aspect gothique n’est jamais très loin, tapi dans les sonorités de claviers. Ceci passé, nous trouvons de bons titres, comme "Twisting Patterns" avec son aspect assez heavy et ses vocaux variés. Mina y fait un petit effort, en particulier sur le break central très mélodique. Dans le même état d’esprit, nous citerons également "This Afflication" et son début en douceur, tant au chant que sur la musique, le tout étant assez planant, alors que l’accélération reste soft et toute en nuances. Nous garderons enfin "A Tattered Canvas" pour son riff et ses soli très teintés heavy métal classique et un ton assez sombre bien trouvé.
"Esoterica" se place donc un cran au-dessus de son prédécesseur, mais reste loin du compte pour espérer rivaliser avec la crème du genre. Cela étant, il y a de l’espoir pour le groupe, le recrutement de Evan Hensley étant clairement une excellente chose, alors que la perspective d’un changement vocal peut permettre au groupe d’avancer, car Mina G., malgré des efforts louables, ne donne pas l’impression de pouvoir se mettre au niveau des grandes chanteuses du genre. - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. Cold (04:02) 02. Esoterica (05:15) 03. Fire (04:37) 04. Whispers On A Breeze (03:34) 05. Still (04:20) 06. The Separate Reality (04:21) 07. Pleasure Is Nothing Without Pain (03:02) 08. Twisting Patterns (04:02) 09. This Affliction (05:34) 10. A Tattered Canvas (04:28) 11. Vanilla Skies (03:51)
FORMATION:
Evan Hensley : Guitares / Basse Manos Matsos: Batterie Mina G: Chant Stathis Kassios: Claviers
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