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Avec "Omen", Max Cavalera et Soulfy proposent déjà leur 7ème album en 12 ans de carrière. Ne se donnant guère le temps de souffler, Cavalera et sa bande qui n’a pas bougé encore une fois, alors que cet opus est le 4ème disque de suite de ce line-up, proposent déjà un successeur au sympathique "Conquer". Ce dernier confirmait en partie que Soulfly avait encore des choses à dire malgré quelques longueurs en fin de disque. Malgré tout, le groupe ne cesse de tourner et avait annoncé cet "Omen" dès la mi-juin 2009. A la vue du planning surchargé de quatuor brésilien, il était légitime de se demander s’il n’allait pas être qu’un album de plus, un prétexte à tourner en attendant une très hypothétique re-formation du line-up classique de Sepultura que Max Cavalera attend déjà depuis quelques années.
Finalement, "Omen" arrive un peu dans la précipitation, et alors que Max a déjà annoncé travailler sur une suite au projet Cavalera Conspiracy. De fait, cette galette se situe dans la lignée de son prédécesseur, présentant un thrash métal classique, violent et direct mais en délaissant les moments calmes de "Conquer", reléguant encore une fois les parties tribales aux oubliettes. Il ne reste finalement au programme que dix compositions - plus l’instrumental habituel - qui vont droit au but mais qui tournent un peu en rond au bout de quelques pistes.
Mais au-delà de ce constat un peu négatif, il reste de quoi faire très mal pour tout amateur du groupe et de métal thrash qui dépouille sans trop se poser de questions. Déjà, la bande à Cavalera reste d’un excellent niveau, en particulier Marc Rizzo toujours aussi incisif. Et pour peu de ne pas être trop exigeant, l’écoute de cet album se fait de manière agréable, même si le manque de fignolage par rapport à "Conquer" apparaît regrettable. La terrible recette de "Dark Ages" (2005) se retrouve finalement, mais avec moins d’inspiration.
Ainsi, quelques titres ressortent de cet ensemble très compact, notamment sur le début du disque particulièrement bien soigné et taillé pour la scène. "Bloodbath & Beyond" ouvre les hostilités, sans introduction, en vous prenant directement à la gorge avec un son très brut, sonnant fortement hardcore, et avec un Cavalera plus rocailleux que jamais. Cette bonne impression se confirme avec "Rise Of The Fallen", violent et vicieux à souhait. Ce titre complètement travaillé pour cartonner en concert est une invitation au slam avec en invité au chant, Greg Puciato (The Dillinger Escape Plan) qui colore le titre de ses vocaux rageurs.
Mais la routine s’installe petit à petit, avec d’abord de bonnes choses mais moins efficaces qu’au départ, comme "Great Depression" et "Lethal Injection" qui valent surtout pour le jeu de guitare de Rizzo qui plante des riffs et des soli incisifs, ces derniers étant même remplis de feeling et assez mélodiques. Puis par la suite, une flopée de titres sortis d’un moule Sepultura est mise en avant, comme à chaque disque. Plus grand-chose ne ressort, que ça soit avec "Mega-Doom", "Off With Their Heads" ou "Kingdom". Avec "Jeffery Dahmer", malgré le thème très gore des paroles, un grand formatage pourra éventuellement plaire à un public novice ou aux acharnés de la recette. Finalement, seul "Counter Sabotage" restera dans les mémoires grâce à un ton death et hardcore qui fait du bien par où il passe. Cavalera se montre même particulièrement convaincant, modulant entre chant caverneux et chant très rapide, le tout encore une fois soutenu par des soli de grande classe. Enfin, une fois de plus le très dispensable et habituel instrumental "Soulfly VII" pourra être zappé. Poussif comme nombre de ses prédécesseurs, il achève le disque sur une fort vilaine note.
Au final, "Omen" restera comme un album mineur de Soulfly. Le souffle d’un "Dark Age" est bien loin, tout comme l’inventivité et la diversité de "Prophecy" ou de " Conquer". Sentant l’album de commande sans trop d’imagination avec juste ce qu’il faut de bons titres pour garder un certain auditoire, il ne possède pas la classe qui permettrait de retrouver l’audience passée. Il faut espérer en tout cas que Cavalera et sa bande sauront rapidement nous prouver qu’ils valent mieux que ce maigre bilan, car la routine et l’usure semblent très proches. Et pour le cas de Max Cavalera en particulier, il devient urgent qu’il retrouve toute son inspiration pour la suite de Cavalera Conspiracy. - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. Bloodbath & Beyond (02:33) 02. Rise Of The Fallen (04:33) 03. Great Depression (03:57) 04. Lethal Injection (03:05) 05. Kingdom (03:54) 06. Jeffrey Dahmer (02:52) 08. Off With Their Heads (04:22) 08. Vulure Culture (04:01) 09. Mega-Doom (03:04) 10. Counter Sabotage (03:50) 11. Soulfly VII (04:23)
FORMATION:
Bobby Burns: Basse Joel Nunez: Batterie / Percussions Marc Rizzo: Guitares Max Cavalera: Chant / Guitares
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