Threshold, groupe Anglais formé à la fin des 80's, sort son premier opus en 1993 sur le label Giant qui, à l'époque, s'occupe pas mal de progressif (Big Big Train, IQ ...).
Attention, l'édition chroniquée ici est celle de 1993 ; il semblerait qu'une autre édition de Wounded Land soit sortie en 2001 avec Glynn Morgan en lieu et place de Damian Wilson.
Justement, parlons de Damian Wilson. Sa voix, plutôt dans les aigus (ce n'est pas Rob Halford non plus!), garde toujours une chaleur et une charge émotionnelle assez intenses. Parfois à la limite de la rupture (Mother Earth), cet homme chante avec son coeur et ça se sent.
Les autres musiciens ne sont pas en reste avec une mention spéciale pour la section rythmique qui sait faire simple et efficace, libérant ainsi les guitares de ces mêmes contraintes rythmiques. C'est vrai, on a droit à un florilège d'arpèges et de tierces qui amènent à chaque titre son lot de mélodies et d'originalité.
Ici, point de démonstration hédoniste ; c'est le morceau qui prime et le résultat de l'ensemble l'emporte sur la technique musicale personnelle.
Les titres sont construits sur le modèle progressif (métal) de l'époque, sans se perdre dans des égarements trop complexes. L'alternance entre passages puissants, parfois très heavy, et moments plus calmes, plus aériens, met en valeur la richesse mélodique de l'ensemble.
On ne se lasse pas et on en redemande. L'album parait court, trop court ; on frôle pourtant la barre des soixante minutes d'écoute.
La musique de Threshold est finalement consensuelle. Elle est riche et simple à la fois et ravira les amateurs de métal melodique et ceux de progressif.
Les mélodies entrent dans la tête et y restent pour ressortir lors de chaque nouvelle écoute. On se surprend parfois à fredonner avec Wilson !
Wounded Land fait partie de ces disques qu'on garde toujours à portée et que l'on réécoute regulièrement avec, à chaque fois, ce même plaisir renouvelé.