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Formation française déjà auteur d’un album en 2008 chroniqué sur Music Waves, Jack Dupon revient en grande forme avec un "Démon Hardi" constitué de 7 compositions ambitieuses. La stabilité du line-up et l’éclectisme de ses éléments (une moyenne de 25 ans pour les 3 plus jeunes et un ancien à la cinquantaine atteinte pour le quatrième larron) apporte une grande richesse dans les sons et, pour ne rien gâcher, est accompagné d’un mix parfait ne laissant personne sur le flanc.
Il est difficile de coller une étiquette sur ce renouveau du progressif français puisque la folie permanente présente ici dote le groupe d’une puissance de persuasion qui ne fera pas mouche auprès des adorateurs de mélodies calibrées ni de grands développements répétitifs débouchant sur des finals grandiloquents. Si le progressif de cette formation se rapproche des Gong pour le coté déjanté ou Ange pour le versant subtil des paroles, les ambitions de Jack Dupon sont plutôt orientées du coté de l'absurde et des improvisations (dans un univers jazzy évident) complexes.
Les guitaristes exercent à l’unisson (parfois carrément ensemble) et usent régulièrement de glissés sur le manche, la partie rythmique supporte les solistes en toutes occasions et ose carrément prendre la main en étant créatrice au lieu d'accompagnatrice pour montrer qu'elle n'est pas qu'une faire-valoir ("La Marmite Du Pygmée"), le chant, quand à lui, reste une composante essentielle même si sur certains titres il n’est pas l’élément principal oscillant entre loufoque, farfelu et d’une expression largement alternative et osée dans les intonations. "Sombre Traffic Sur Le Nil" est toutefois totalement instrumental et c’est bien la seule qui apporte un répit. L’improvisation initiale présente sur "Cravate Sauvage" permet au groupe de démontrer une réelle symbiose permettant à la composition de se développer d’une manière plus conventionnelle tout en gardant cet esprit de folie mêlé de complexité.
Un disque d’une atteinte non aisée même pour l’amateur de progressif alambiqué mais qui offre de telles promesses à force d’écoutes successives qu’il serait dommageable de ne pas lui offrir une chance. Les composantes qui définissent régulièrement l’art de la table pourraient être utilisées ici et prendraient la forme d’une spécialité régionale alliant mixité salée/sucrée et explosion en bouche, avec un final savoureux qui se loverait sur un toboggan de saveurs suaves et exploratrices. Un disque qui mérite le succès (c’est tout le mal que nous lui souhaitons) mais qui s’adresse à une frange des auditeurs qui devront faire fi des stéréotypes habituels, passée cette étape le chaland sera ferré.
- Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. Le Labyrinthe Du Cochon - 9:15 02. Jeudi (de) Poisson - 10:34 03. Sombre Trafic Sur Le Nil - 3:40 04. La Marmite Du Pygmée - 8:55 05. Le Château De L'eléphant - 6:26 06. Cravate Sauvage - 9:27 07. Oppression, Dépression, Les Valeurs Du Cool - 13:37
FORMATION:
Arnaud M'Doihoma: Chant / Basse Grégory Pozzoli: Chant / Guitares Philippe Prebet: Chant / Guitares Thomas Larsen: Chant / Batterie / Percussions
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