Mangala Vallis est un groupe italien qui à 5 ou 6 ans d'existence et qui ne nous a gratifiés que de ce seul et unique album sorti en 2002. Et, malheureusement, on ne sait pas, en ce début 2004, si Mangala Vallis est sur le point de donner une suite à ce coup d'essai.
Une particularité de ce groupe est d'être un trio sans chanteur et pas moins de trois invités ont assuré les parties vocales de l'album. Sans être conceptuel, "The Book of Dreams" est inspiré par Jules Verne et les grandes idées de l'écrivain visionnaire servent ici de fil rouge.
Le premier titre sert d'introduction et nous plonge dans l'oeuvre par le coté symphonique révélé par une classique, mais toujours délectable, montée de mellotron dans le registre choeur féminin. La suite ne fait que confirmer cette impression et le rock progressif de Mangala Vallis m'évoque avec bonheur celui de Landmarq dans "Solitary Witness". La musique est opulente, généreuse, les arrangements peaufinés au quart de poil, avec tous les ingrédients de ce genre musical, dosés avec maestria.
Je ne vais pas vous détailler toutes les envolées de synthés, les riffs de guitares, les breaks acoustiques que tout amateur de rock progressif connaît par coeur. Sachez que musicalement c'est du tout bon. Parlons plutôt des chanteurs qui, j'avais oublié de le préciser, chantent en anglais bien qu'ils soient tous les trois italiens.
Le premier, Mateo Setti, chante 2 des 6 titres à paroles. Sa voix est claire, très agréable, sans tonalité particulière et se marie bien à la musique.
Le deuxième, Vic Fraja, chante 3 titres et sa voix, un rien rocailleuse, donne aux titres un petit coté Peter Gabriel des plus jouissifs. Il a par ailleurs une puissance d'expression qui relève les titres auxquels il contribue.
Le dernier chanteur, Bernardo Lanzetti venu de PFM, a une voix plus italienne, avec du trémolo qui n'est pas ce que je préfère sur un texte anglais.
Cela faisait longtemps qu'un album de rock progressif ne m'avait pas emballé à ce point et si tous les textes avaient été interprétés par Vic Fraja, je crois que j'aurais été jusqu'à la note de 9/10.