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La scène électronique allemande s'est vue obtenir tous les statuts possibles, que ce soit pionnier, "développeur" ou même, encore aujourd'hui, "administrateur" d'un genre controversé par les uns et admiré par les autres. Car beaucoup de choses ont évolué depuis les expérimentations "musique de laboratoire" des années 50, et les allemands se sont rapidement appropriés boîtes à rythmes et divers synthétiseurs en masse. Trois artistes sont aujourd'hui considérés comme étant les créateurs d'un genre à part, la musique électronique. Ainsi, Kraftwerk, Tangerine Dream et Klaus Schulze sont-ils maintenant des figures unanimement respectées. Alors que Kraftwerk et le trio d'Edgar Froese restaient sur un genre plus "cru" que Schulze, ce dernier n'hésitait pas à innover et à inventer. "Blackdance", 4ème album du maître, en est la preuve absolue, car c'est sur ce disque que Klaus trouve son style, basé sur un savant mélange de nappes synthétiques et de rythmes presque rock n'roll.
La couverture fantastique d'Urs Armann nous invite déjà à elle seule à un voyage dans un monde à part, à travers l'espace et le temps. Un monde habité de sentiments et d'émotions mélancoliques, évoquant le vide, l'absolu paradis, une vision introuvable ailleurs...
"Ways Of Changes" et son hypnotique introduction faisant perdre la notion du temps, ouvre la porte de cet univers si singulier, où Klaus sera le seul guide. C'est lui qui transportera l'auditeur à sa guise. Les djembés, la guitare fredonnante, tous ces éléments réunis font de ce titre magnifique une sorte d'exploration qui pourra prendre différentes interprétations... Pour certains, ce sera ce qui est appelé "jungle", pour d'autres "désert" et pour d'autres encore "plaine". Un voyage dont l'on revient indemne et le cœur gros pour tomber dans la tristesse, la désolation, la peine ou la mélancolie...
"Some Velvet Phasings" relativement court, évoque sans doute un paysage enneigé, le silence, un ciel gris, la neige tombante tel un léger voile de soie. Un envoutement aux nappes délicates et légères représentant à lui seul tous les essais que Klaus a tenté pour parvenir à un son parsemé de sensations, aussi tristes soient-elles. La découverte d’horizons nouveaux s’achève, aussi bien pour le voyageur que pour son guide, avec « Voices Of Syn » représentant l’humble caractère majestueux et la puissance, chants d’opéra aidant. Sur ce fond fluide de boîtes à rythmes, les synthétiseurs se font veloutés, le persistant ‘tic-tic’ rappelle la maîtrise que possède Schulze sur le temps.
Une fois redescendu, et après s’être rendu compte que cet incroyable voyage n’était qu’un rêve, la sensation d’avoir écouté un chef d’œuvre et une pièce majeure d’un artiste au talent infini est une évidence. Car finalement, même si Klaus Schulze est un musicien, il n’en reste pas moins un poète à la plume angélique. Tel H.P. Lovecraft, ce génie risque de vous emmener dans un pays ou rien ne s’oublie et où la beauté, qu'elle soit éblouissante ou terrifiante, est éphémère… - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. Ways Of Changes- 17.18 02. Some Velvet Phasings- 8.28 03. Voices Of Syn- 22.45
FORMATION:
Klaus Schulze: Chant / Guitares / Basse / Claviers / Batterie
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