|
|
|
Comme pour le précédent disque, "Arise & Shine", "Risen" est constitué d'anciens morceaux de The Enid complètement réenregistrés et souvent plus ou moins réarrangés, tels que le groupe les joue désormais sur scène…. Et quand on sait que le celui-ci a été le pionnier des véritables orchestrations de synthétiseurs dès le milieu des années 70, cherchant à imiter le plus fidèlement un orchestre classique tout en ajoutant ici et là divers timbres plus abstraits, ces réinterpétations qui bénéficient des apports récents de la technologie sont la garantie d'améliorations notables. Mais cela va souvent au-delà, puisque la plupart des morceaux ont aussi subi des modifications. On peut donc posséder les versions originales et pleinement apprécier cette compilation comme une sorte de renaissance, du moins en ce qui concerne certaines pièces.
De manière générale, Godfrey semble avoir voulu donner plus de forces aux cuivres, qui sont ici plus réalistes et plus présents, renforçant l'aspect wagnérien d'une partie de la musique. On retrouve ici en grande majorité des pièces instrumentales des premiers, second et quatrième albums, plus le morceau-titre de "Something Wicked This Way Comes" (1983) et "Spring" issu de "The Spell" (1984).
Dès "Childe Roland" tiré d' "Aerie Faerie Nonsense", on peut apprécier les arrangements orchestraux encore plus riches (et plus pompeux diront certains), avec des échantillons de cuivres plus réalistes et grandioses. Comme souvent avec le groupe, ce morceau est un patchwork d'influences, tour à tour sautillant et léger, puis majestueux et puissant, avec des sections pianissimo délicates et romantiques. "The Tower" repart logiquement sur la version déjà nettement réarrangée figurant sur le "In The Region of Summer Stars" de 1984 (qui avait été partiellement réenregistré par rapport à la version originale de 1976, laquelle vient, curieusement, d'être ressortie par EMI en 2011). Mais cette fois encore ce morceau sombre, au rythme rapide et haché et à l'atmosphère grandiloquente, mené par deux guitares harmonisées et comportant un léger côté oriental, prend une dimension nouvelle avec une orchestration plus fouillée et plus puissante encore. Robert John Godfrey a décidé d'enchainer ce morceau avec une nouvelle version de "The Lovers" issu du même album et renommée pour l'occasion "The Mirror Of Love". Il s'agit d'une des plus belles pièces lentes du compositeur, mené par une délicate mélodie au piano, tendre et romantique, avec néanmoins un point culminant symphonique dans le dernier tiers.
"Something Wicked This Way Comes" est une longue pièce chantée, qui inaugurait la seconde ère de The Enid en 1983 avec un début au tempo chaloupé, des guitares harmonisées et des voix démultipliées et passées au vocoder chantant une mélodie légère mais quelque peu mélancolique. Cette version semble très fidèle à l'originale, jusqu'à la partie instrumentale toute en douceur au piano, qui change de registre, pour repartir sur un rythme syncopé avec bien plus de percussions. La partie plus enlevée avec guitares se termine finalement par une dernière section très calme au piano. "Spring" est une version plus courte, avec cette fois pas mal de guitares et des chœurs en plus des claviers wagnériens initialement très dominants sur ce morceau aux nombreux contrastes.
"Fand" est la troisième version studio de ce morceau énorme initialement appelé "Song of Fand", d'une durée légèrement supérieure à l'original de 1978. On peut dire que la version est assez fidèle, avec pourtant quelques parties de trompette classique rajoutées en plusieurs endroits. Les claviers sont peut-être encore plus présents qu'auparavant. Parfois véritable hommage à Wagner, ce morceau épique et hautement progressif reste un des chefs d'œuvre de The Enid, purement symphonique, tantôt plein de douceur mélancolique, tantôt d'un lyrisme épique empreint d'influences classiques romantiques. Le titre "Encore" nest pas un inédit mais une nouvelle version du medley souvent joué en rappel par le groupe en concert, mélange d'un traditionnel fort connu (déjà repris par Jethro Tull en 1978) "Dambuster's March" et du thème classique d'Elgar, "In The Land Of Hope And Glory".
Et en bonus, uniquement sur cette première édition du CD, Godfrey et son équipe nous gratifient de "Mockingbird" le fameux morceau de Barclay James Harvest enregistré du temps où il écrivit quelques orchestrations pour le groupe, à leurs tout débuts. C'est une belle version, particulièrement symphonique et bien chantée par Max Read.
Avec sa sélection de morceaux intelligemment choisi et un enregistrement de meilleure qualité que les originaux, "Risen" est donc une compilation tout à fait inhabituelle qui représente une bonne façon de découvrir cet OVNI musical qu'est The Enid. Il reste outre digne d'intérêt pour ses afficionados confirmés. - Site officiel
|
|
LISTE DES PISTES:
01. Childe Roland (7:30) 02. The Tower (4:47) 03. The Mirror Of Love (6:05) 04. Something Wicked This Way Comes (10:22) 05. Spring (6:42) 06. Fand (22:38) 07. Encore (4:21) 08. Mockingbird (6:38) (bonus Track For This First Pressing Only).
FORMATION:
Dave Storey: Batterie / percussion Jason Ducker: Guitares Max Read: Chant / choeurs Nick Willes: Basse / percussion Robert John Godfrey: Claviers
|
|
|
|
(0) AVIS DES LECTEURS
|
|
|
|
|
Haut de page
|
|
|
(0) COMMENTAIRE(S)
|
|
|
|
|
|
|
|
LECTEURS:
-/5 (0 avis)
|
STAFF:
4/5 (2 avis)
|
|
|
|
|
|
EN RELATION AVEC THE ENID
|
|
|
|
|
|
|
AUTRES CHRONIQUES
|
|
|
|
|
AUTRE(S) CHRONIQUES CONCERNANT THE ENID
|
|