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Environ tous les deux ans depuis 2003 et sa démo L'éveil de l'âme, Artesia vient nous rendre une charmante petite visite, égrenant avec délicatesse une musique éthérée, qui ne s'interdit pas une certaine noirceur, dont les racines s'enfonçent dans la forêt de Brocéliande, ses légendes et ses mythes.
Nonobstant la qualité réelle de Chants d'Automne (2007) puis de Llydaw (2009), le projet emmené par la jolie Agathe pouvait toutefois donner l'impression de commencer à tourner en rond, figé dans un substrat Heavenly peinant à se renouveler. La présence de Loic Cellier (Belenos), à l'origine de petits intermèdes instrumentaux avaient permis à la dernière offrande d'y puiser un souffle bienvenu bien que trop timide. Wanderings serait-il une simple photocopie, aussi élégante et feutrée soit-elle ?
Contre toute attente et alors que le duo également formé de la violoniste Gaëlle, de retour après avoir cédé sa place à Coralie pour Llydaw, reste fidèle à une écriture dont il ne se départira sans doute jamais, ce quatrième opus surprend agréablement, à commencer par le fait qu'il est chanté en anglais, ce qui est une première.
En puisant davantage son inspiration dans la cendre gothique et funéraire, le rapprochant alors des dernières oeuvres de Dark Sanctuary ("Aerial"), Artesia a peut-êre un peu perdu une part de sa personnalité ce qu'il a gagné en ténébreuse beauté. Les influences celtiques demeurent, comme l'illustre le très bel instrumental "The Gaels" mais son idendité féérique et terreuse y fusionne avec des orchestrations mortuaires d'une funeste gravité. On peut affirmer sans crainte que le choix de collaborer cette fois-ci avec Jean-Charles Wintrebert de Demian Clav (également signé chez Prikosnovénie) fut très certainement judicieux, ce dernier s'articulant comme la pièce manquante de cette précieuse entité.
Jamais la musique d'Artesia n'a sonné avec autant de tristesse (à l'image du déchirant dernier titre), quand bien même une mélancolie diaphane l'a toujours nimbé de sa brume hivernale. Chant spectral, piano tragique et lignes de violon dramatique esquissent une symphonie profondément désenchantée mais belle comme une forêt en automne. Jamais également Agathe n'a semblé aussi inspiré, accouchant de sombres mélopées.
Bien qu'homogène, Wanderings est composé de pièces qui cette fois-ci se distinguent les unes des autres, corrigeant ainsi le principal défaut grevant quelque peu ses aînés. Ce faisant, il est permis d'affirmer qu'Artesia livre sans doute son meilleur essai à ce jour, comme s'il avait enfin trouvé l'équilibre qui lui manquait. Une réussite. - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. A L'ombre Des Grandes Forêts - 02:52 02. Wanderings - 08:07 03. Aerial - 03:02 04. The Summit Of The Tree - 03:22 05. Lying On The Grey Foam - 05:14 06. The Gaels - 04:14 07. In My Dreary Thoughts - 0:45 08. Quiet They Are Now - 04:28 09. Tristesse - 04:56
FORMATION:
Agathe: Chant / Claviers / Percussions Gaëlle: Violon Jean-Charles: Claviers
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