Si je débutais cette chronique en prétendant que Symphony X me fait penser à Dimmu Borgir, ce fameux groupe de black métal symphonique, on me prendrait pour un fou. Pourtant, il y a une similitude évidente entre ces deux groupes : l’aisance avec laquelle ils combinent orchestrations grandioses et métal.
Avec ce V, cette réussite concerne deux échelles ; en effet, les interludes « classiques » entre les chansons passent très bien (On The Breath Of Poseidon) et les touches orchestrales sont très bien incorporées dans les morceaux eux même. D’ailleurs le génie du guitariste Romeo et du claviériste Pinella y sont certainement pour quelque chose.
Loin d’être le premier essai des américains, V atteint les objectifs du groupe. Il est compact, complet et très fluide. Aucune piste n’est à jeter et les morceaux s’enchaînent avec une dynamique extraordinaire. Citons « Evolution (The Grand Design) » qui est très entraînant et qui constitue une deuxième piste idéale (après l’intro instrumentale bien sûr). On pourra aussi parler des très heavy « The Bird-Serpent War/Cataclysm » et « Absence of Light » du technique « Fool’s Paradise » et enfin de l’épique conclusion, « Rediscovery, Pt. 2, the New Mythology ». Aucune faute de goût et pourtant, un titre ressort du lot : « Egypt ». Il résume toute la perfection et la symbiose que le groupe a atteint en alternant passages calmes, énervés et progressifs sans jamais relâcher le rythme ni l’attention de l’auditeur.
M. Romeo, en bon guitariste métal, mène la danse, soutenu par son claviériste Pinella, mais il serait injuste d’oublier les autres membres du groupe qui font un excellent travail. La section rythmique est une des meilleures des groupes prog-métal de nos jours. Extrêmement précise et technique, elle reste au service de la musique. Le chanteur, Russel Allen montre aussi tout son savoir faire et la sensibilité dans sa voix ne laissera personne indifférent. Même si elle monte parfois dans les aiguës, sa voix n’est jamais agressive.
Même la pochette est réussie et ne tombe pas dans le ridicule comme pour certains groupes de métal prog-symphoniques que nous ne citerons pas.
« V -The New Mythologie Suite » nous conduit dans un agréable voyage mythologique mêlant Atlantide et Egypte ancienne. Fermez vos yeux et laissez vous emporter par un album tout simplement fabuleux.