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Le précédent album d'Electric Light Orchestra, "Out Of The Blue", commençait à montrer quelques signes d'essoufflement même si ceux-ci étaient atténués par une production abondante contenant son lot de titres suffisamment accrocheurs pour transformer cet album en plaisir auditif. Malheureusement, "Discovery" accentue les défauts de son prédécesseur sans en conserver les qualités.
Qui découvre ELO au travers de cet album sera surpris d'apprendre qu'après une période expérimentale puis proto-progressive, le groupe s'est acheminé vers un rock orchestral inventif et luxuriant dont la qualité des compositions renvoyait régulièrement aux meilleures heures du duo Lennon / McCartney. Oublié le rock progressif, aux oubliettes les inventions orchestrales et en sommeil les mélodies chatoyantes. A ce stade, il est utile de resituer les choses dans leur contexte. ELO est au faîte de sa popularité, Jeff Lynne combinant des dispositions pour la composition de chansons populaires et un sens de business man avéré. Ce dernier l'incite au fil des albums à policer sa production, lissant les aspérités, gommant peu à peu toute l'originalité des premiers disques pour plaire au plus grand nombre d'auditeurs. Parallèlement à cette évolution, le disco explose en 1978 à la suite du succès retentissant du film "Saturday Night Fever". Sans aller jusqu'à dire qu'il va vendre son âme au diable, Jeff Lynne profite de cette mode et cuisine à la sauce disco son nouvel album qui porte malicieusement le titre de "Discovery" (disco very).
La musique se ressent de ce choix probablement plus dicté par l'intérêt commercial qu'artistique. Exit le trio de cordes qui n'avait déjà fait que jouer les utilités sur l'album précédent, remplacé par une multitude de synthétiseurs. L'orchestre est toujours là mais n'a plus d'autre fonction que d'étoffer les compositions, n'arrivant cependant pas à en masquer l'indigence. 'Shine A Little Love', 'Confusion', 'Last Train To London', 'On The Run' sont autant de titres 'paillettes et champagne', dégoulinant de synthés, aux chœurs kitsch remplis de 'whoo' et de 'whizz'. L'utilisation abusive du vocoder, déjà très présent sur "Out Of The Blue", finit par rendre ces titres indigestes. Si 'Need Her Love', 'Midnight Blue' et 'Wishing' sont plus conformes au son ELO, ils manquent néanmoins de personnalité, engluant l'auditeur dans des slows guimauve. Seuls 'Don't Bring Me Down' et surtout 'The Diary Of Horace Wimp', témoignent en la faveur du groupe. Le premier reprend un thème simple sur une musique des plus basiques, mais l'énergie de Jeff Lynne et l'immédiateté du titre en font un morceau éminent sympathique et euphorisant. Le second, très Beatles, est un mélange de 'I'm The Walrus', 'Lucy In The Sky With Diamond' et 'Eleanor Rigby', peuplé d'effets rendant ce titre réjouissant et original.
Malheureusement, ces deux titres ne suffisent pas à relever le niveau d'un album qui manque singulièrement d'intérêt et qui paraît bien démodé aujourd'hui. ELO n'en continuera pas moins de surfer avec succès sur la vague disco en écrivant la moitié de la BO du film "Xanadu" dans lequel joue Olivia Newton-John, avant de revenir avec "Time" à de meilleures dispositions. Un album à réserver aux collectionneurs et aux fans de danse. - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. Shine A Little Love – 04:43 02. Confusion – 03:42 03. Need Her Love – 05:11 04. The Diary Of Horace Wimp – 04:17 05. Last Train To London – 04:32 06. Midnight Blue – 04:19 07. On The Run – 03:55 08. Wishing – 04:13 09. Don't Bring Me Down – 04:02
FORMATION:
Bev Bevan: Batterie / Percussions Jeff Lynne : Chant / Guitares / Piano, Synthétiseur Kelly Groucutt: Basse / Choeurs Louis Clark: Conduction d'orchestre, Arrangements Richard Tandy: Claviers
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